Kamel Layouni réside depuis bientôt 30 ans en Turquie. Gourmet et passionné de nature, c’est aussi un homme de lettres et de savoir, avec pas moins de sept langues à son actif et un projet d’ouvrage à venir…
Lepetitjournal.com d'Istanbul : Pouvez-vous vous présenter ?
Kamel Layouni (photo personnelle): Je suis venu en Turquie en 1984 pour faire des études après avoir obtenu une bourse de coopération technique turco-tunisienne. J’ai reçu une formation en génie industriel à l’Université technique du Moyen-Orient à Ankara. J’ai mené plusieurs activités techniques et professionnelles dont une visite technique de plusieurs établissements industriels en France; c’était une première en Turquie (1992). J’ai aussi coopéré avec la municipalité de Bursa en 1998 pour démarrer les premiers travaux de création du Technoparc de Bursa au sein de l’Université d’Uludağ. Mes expériences professionnelles ont débuté chez Renault et l’Aérospatiale en France, puis à Istanbul dans la filiale de SOGELEASE (IŞGEN Leasing) en tant que chef de service informatique, et à UPS en tant que coordinateur général. Depuis 1995, je travaille chez Oyak-Renault, où j’ai exercé différentes fonctions dans le domaine de l’ingénierie, la gestion de projet et la qualité. Actuellement, j’ai la responsabilité de la qualité logistique des pièces de véhicule exportées et importées. Je donne une grande importance aux langues vivantes, ce qui m’a beaucoup servi dans mon travail à l’international. J’en pratique sept (anglais, français, arabe, espagnol, italien, turc et le russe en cours d’étude).
J’aime beaucoup la Turquie et sa diversité culturelle, qui constitue une mosaïque particulièrement intéressante. Je suis aussi fasciné par son dynamisme ; d’ailleurs je suis en cours de rédaction d’un ouvrage sur les “dessous” du challenge économique de la Turquie depuis les années 1970 et 1980. Je suis marié. Mon épouse Sibel est turque et professeur d’anglais. Le destin a voulu que nous nous rencontrions à Ankara. Nous avons deux enfants, Selim Mourad et Nezih Nadir.
Depuis quand connaissez-vous lepetitjournal.com d'Istanbul ?
Je connais lepetitjournal.com depuis que je suis membre de Bursafrancophone.
Quels sont les articles qui vous intéressent le plus ?
Je lis surtout les actualités internationales et le coin de la gastronomie. Il serait bien d’élargir la page des annonces classées.
À Bursa, qu’aimez-vous le plus et le moins ?
Je trouve que Bursa représente, en quelque sorte, l’épicentre des trois grandes villes de la Turquie. Elle se situe à deux heures d’Istanbul, à quatre heures d’Ankara et à trois heures d’Izmir, à proximité de la mer et au pied de la montagne Uludağ. La circulation est très acceptable, surtout si l’on compare avec Istanbul. Cependant, je trouve qu’il n’est pas agréable de voir les beaux champs de “la verte” Bursa disparaitre sous les bâtiments qui poussent comme des champignons.
Quel est votre plat préféré en Turquie?
En tant que chef amateur, le Karnıyarık et les Içli Köfte sont mes plats préférés.
Quelle est votre adresse de restaurant préférée à Bursa ?
Anadolu Et Lokantası dispose d’une variété importante de plats de l’Anatolie. La qualité du service y est remarquable, comme partout en Turquie.
Quels sont vos loisirs à Bursa ?
J’ai des loisirs que je pratique continuellement et saisonnièrement. Je passe une grande partie de mon temps libre à découvrir et concevoir de nouvelles recettes. Chef amateur depuis ma jeunesse, notamment quand je faisais du scoutisme. Mes principales spécialités culinaires sont méditerranéennes. Evidemment le couscous avec ses variétés, j’aime aussi utiliser le thon et les fruits de mer dans différents plats et salades. Je pratique aussi du vélo en famille, et m’occupe de notre jardin quand il fait beau !
Qu'est-ce qui vous manque le plus en Turquie (de Tunisie ou de France) ?
De Tunisie, le jus de palmier Legmi et le fenouil me manquent. Auparavant les merguez me manquaient beaucoup, désormais je les fabrique avec mes enfants à la maison! De France, j’aime beaucoup manger à la bonne saison les coquilles Saint-Jacques. A cause de sa période de pêche assez limitée, et la faible résistance des Saint-Jacques fraîches au transport, il ne m’est possible de les manger qu’en France.
Que souhaiteriez-vous dire en conclusion ?
Je remercie toute l’équipe du lepetitjournal.com pour le service qu’elle offre à tous les francophones. Je voudrais aussi m’adresser à tous ceux qui envisagent des plans en Turquie, pour leur dire de ne pas hésiter à y aller. C’est un pays merveilleux au sens plein du mot. Les Turcs sont très accueillants et la Turquie est un pays très attirant sur les plans culturel, touristique et industriel.
Propos recueillis par Gaelle Loisel (www.lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 11 janvier 2013